Soigner ses blessures

 

Nous sommes tous des être blessés. Nous ne pouvons y échapper puisque l’expérience même de notre naissance nous confronte à un profond sentiment d’abandon, au moment où nous quittons le nid protecteur et douillet du ventre maternel, pour nous sentir soudainement et violemment séparé de notre mère.

Décider de changer pour « aller mieux », c’est partir à l’exploration et la découverte de ses propres blessures. Celles qui ont le plus profondément laissé de traces en nous sont celles de l’enfance, généralement entre 0 et 6-7 ans.

Explorer cette période, dont les souvenirs sont parfois totalement effacés, enfouis hors de portée de notre conscient, n’est pas toujours facile. Des situations, des évènements dont on n’a aucun souvenir, et qui ont pu paraître comme « pas bien grave » aux adultes autour de nous, ont pu laisser des traces profondes. Tant que ces traces ne sont pas « soignées », elles continuent de s’exprimer depuis notre inconscient, à travers nos émotions, nos réactions, nos comportements… c’est en observant attentivement ces expressions diverses, souvent associées au fameux « c’est plus fort que moi… », que l’on peut repérer ces blessures, et en identifier la nature.

Blessure d’abandon, de rejet, d’humiliation, de trahison … autant de fêlures en nous qu’il est important de réparer dès lors qu’elles impactent trop fortement nos émotions et nos comportements sans que nous puissions rien contrôler.

Mais nous n’avons pas tous la même façon d’intégrer, de « digérer » ces blessures. On distingue ici trois « modalités » :

–          Rejouer la blessure : la personne reste dans la position de victime. Si elle porte une blessure d’abandon, elle va toujours être amenée à « saboter » inconsciemment ses relations, y compris dans sa vie de couple, pour que celles-ci soient rompues au bout d’un certain temps.

–          Refouler la blessure : la personne est dans la position de celui qui inflige la blessure. C’est le schéma dans lequel une personne victime de maltraitance, va se retrouver elle-même maltraitante envers ses propres enfants par exemple.

–          Sublimer sa blessure : la personne utilise l’énergie de sa blessure pour réaliser de grandes et/ou de belles choses, très souvent tournées vers les autres (accompagnement, soins, protection, …) ou vers le beau, les arts. Le porteur de la blessure de maltraitance pourra par exemple consacrer sa vie à la protection de l’enfance.

L’hypnose humaniste, grâce à la Thérapie Symbolique Avancée (TSA) dispose de techniques efficaces pour guérir ces blessures et réaliser ainsi un vrai travail de libération. Elle s’appuie sur la psychanalyse jungienne, en proposant notamment d’aller à la rencontre de son enfant intérieur, cette partie de nous souvent étouffée, affaiblie, blessée, qui peut alors recevoir tous les soins dont elle a besoin.

Photo by Aimee Vogelsang on Unsplash

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